Cette affaire constitue un précédent dans le système judiciaire marocain, car le directeur de la publication et le journal en question n’avaient aucune connaissance ni accès au dossier et à ses tenants et aboutissants. Ils n’ont pas non plus reçu de plainte à ce sujet, leur permettant ainsi de préparer leur défense »fait savoir le communiqué.
« Nous n’avons nullement l’intention de remettre en question cette décision, nous condamnons néanmoins la saisie du compte personnel du journaliste et éditeur »déclare l’ANME, tout en acceptant la loi.
Et d’ajouter : « L’Association rappelle que la loi et l’éthique professionnelle stipulent que si la responsabilité du directeur de publication est avérée, c’est la société qu’il gère qui doit faire face aux demandes d’indemnisation et d’exécution des jugements à cet événement ».
Outre la saisie du compte bancaire, l’ANME condamne également la violation du droit à la protection des données personnelles du directeur de publication. En ciblant son compte bancaire, l’affaire reflétée une « ingérence inacceptable » dans les données personnelles du journaliste, portant ainsi atteinte à son droit au secret bancaire, estime l’ANME.
« L’Association affirme son plein respect de la loi, de la liberté de la presse et de l’éthique professionnelle en protégeant par tous les moyens les droits des citoyens et en ne portant pas atteinte à leur vie privée »souligne-t-elle.