Des milliers de bagages » un peu partout, se perdent chaque jour dans les méandres des aéroports à travers le monde. Le Maroc et particulièrement l’aéroport de Casablanca-Mohammed V, hub principal et incontesté qui a généré à lui seul les 2/3 du trafic aérien du Royaume, n’échappe pas à ce phénomène.
Un phénomène, qui pour les voyageurs qui en sont victimes, devient un véritable calvaire. Cet état de fait est diffusé quotidiennement sur les réseaux sociaux. Il n’est pas un jour où une vidéo n’est pas révélée montrant des passagers en colère provoquant leur frustration, qu’il s’agit de membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger ou de touristes nationaux ou étrangers. Ces “dysfonctionnements”, c’est certain, nuisent à l’image du Maroc qui se veut être une destination touristique par excellence.
Des plateformes de médias sociaux ont récemment fait le buzz avec un clip vidéo d’un Marocain, résident aux États-Unis, qui exprimait sa colère, sur le tapis roulant des bagages à Mohammed V, de Nouaceur, en accusant la compagnie nationale d’avoir perdu sa valise, qui contenait des médicaments vitaux à sa maladie chronique.
Dernièrement, le problème s’est même invité dernièrement au Parlement à travers une question du député Nabil Dakch au ministre des Transports et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil. Dakch du Parti du mouvement populaire et du groupe Haraki, a interrogé le ministre sur les raisons de pertes et de vols fréquents de bagages, et de leurs contenants à l’aéroport international Mohammed V et quelles étaient « les mesures que sa tutelle tentera d’améliorer les services quant à cela ».
Cela a beau faire rager le passager qui en est victime mais il y a plusieurs raisons pour expliquer cela. En Europe par exemple, près de 15 000 bagages qui s’égarent chaque jour. Il faut savoir que pour cette hantise de tous les passagers, en 2022, 26 millions de valises dans le monde ont été perdues, endommagées ou dégradées suite à un voyage en avion, selon une étude de la Société internationale de télécommunication aéronautique (SITA).
Selon le rapport de Sita, plus le nombre de passagers augmenté dans un aéroport, plus il ya de risque que les bagages soient mal acheminés. Les vols long-courriers et internationaux où il y a une correspondance sont également plus concernés, avec 8,7 bagages pour 1 000 passagers, contre 1,85 pour les liaisons intérieures.
De même, un bagage a 4,7 fois plus de chance de connaître une mauvaise manipulation sur une route internationale que sur un réseau national. Le document indique que les bagages arrivant en retard représentent 71 % des bagages mal acheminés en 2021, contre 6 % pour les bagages perdus ou volés. La cause une réduction des effectifs des compagnies aériennes et dans les aéroports. Ce faisant, l’industrie aéronautique doit faire plus avec moins.
C’est la hantise de tous les voyageurs. En 2022, 26 millions de valises dans le monde ont été perdues, endommagées ou endommagées suite à un voyage en avion, selon une étude de la Société internationale de télécommunication aéronautique (SITA), publiée ce mardi. Un lien conséquent en raison de la reprise du trafic aérien. Dans le lot de ses pertes, de très nombreux Français ont perdu leurs bagages.
Cela étant, et en fonction des pays et aéroports d’autres facteurs entrent en jeu qui font que de nombre de bagages perdus ou mal acheminés ne cesse d’augmenter avec une hausse de 24 % sur l’année 2021. Cela va du simple arrêt de travail de quelques employés des aéroports, à la grève, à l’infrastructure technologique de l’aéroport, la technique du traçage employée, les technologies mobiles pour rejoindre la soute de l’avion, bagages enregistrement du bagage en retard, tri …
C’est difficile à croire pour qui prend souvent l’avion, mais de plus en plus de bagages sont délivrés à temps dans les aéroports. Ceux qui ont été délivrés avec retard, endommagés, perdus ou volés, leur nombre a été divisé par deux en moins d’une décennie à travers la planète. Aussi, il est bon de connaitre les procédures à suivre pour pouvoir le récupérer ou être dédommagé quand le tapis roulant se vide et qu’il n’est pas apparu…
Tout d’abord, les compagnies aériennes ont la responsabilité de le retrouver. Il faudra se présenter le plus vite possible au guichet du service « litige » pour signaler la perte et renseigner la compagnie aérienne sur le bagage perdu. Cette dernière peut fournir au passager un kit de première nécessité ou donner un avoir pour couvrir les dépenses dues à l’absence de la valise, mais ce n’est pas une obligation.
Les dépenses de première nécessité (produits d’hygiène, sous-vêtements…), durant le séjour sans bagage, vous pouvez en demander le remboursement à la compagnie aérienne sur présentation des factures dans un délai de 21 jours. Un bagage non trouvé, un dédommagement est accordé, mais la somme dépend de la juridiction régionale dans laquelle on se trouve. Sinon, pour les utilisateurs de la pomme, munir son bagage de l’AirTag pour pouvoir le suivre un peu partout dans le monde.