
Comme si : Comment avez-vous reçu la nouvelle de la mort de Milan Kundera ?
Abdeslam Doukhane : La mort de ce grand écrivain ressemble à un état de silence profond, au milieu de toute une foule agitée. La transformation qui s’opère, du mouvement au silence, d’un état de créativité exceptionnelle au néant, est une équation délicate. La mort est une réalité irréfutable. Cependant, la mort de quelqu’un que nous aimons n’est pas admise par le cœur ou par la raison.
Kundera est l’un des écrivains que j’aime depuis les années 1990. Et parce que j’ai toujours été attaché à son imaginaire narratif, aux discussions autour de son travail avec mes professeurs et mes collègues, sa perte m’est amère. Cependant, disons que la mort a enlevé la douleur de Kundera…