Le coût des dégâts infligés aux infrastructures dans la bande de Gaza, soumise à une guerre israélienne dévastatrice, a été estimé à environ 18,5 milliards de dollars par la Banque mondiale à la fin de janvier dernier.
Cette évaluation émane d’un rapport conjoint de la Banque mondiale et des Nations unies publié le mardi 2 avril, réalisé avec le soutien financier de l’Union européenne, mettant en lumière l’ampleur des ravages causés par l’agression israélienne au cours des derniers mois.
Selon la Banque mondiale, les dommages infligés aux infrastructures vitales à Gaza, entre octobre et janvier, se chiffrent à environ 18,5 milliards de dollars, représentant ainsi 97 % du produit intérieur brut conjoint de la Cisjordanie et de Gaza pour l’année 2022.
Le rapport souligne que les dommages structurels touchent tous les secteurs de l’économie, avec plus de 70 % des coûts estimés attribués à la destruction de logements. De plus, il indique que 19 % des dommages concernent les infrastructures des services publics telles que l’eau, la santé et l’éducation, tandis que 9 % sont liés aux bâtiments commerciaux et industriels.
Concernant les conséquences humaines, le rapport est alarmant : plus de la moitié de la population de Gaza est au bord de la famine, tandis que tous les habitants du territoire souffrent d’insécurité alimentaire et de graves problèmes de nutrition. Près de 84 % des installations sanitaires ont été endommagées ou détruites, et 75 % de la population ont été déplacés, laissant plus d’un million de personnes sans abri.
De plus, le rapport estime que la reconstruction de Gaza nécessitera des années et une somme considérable. En effet, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a récemment déclaré que 90 milliards de dollars seraient nécessaires pour cette tâche colossale. Il a souligné que cette destruction représentait un défi non seulement pour l’Égypte mais aussi pour toute la région, et a affirmé que l’Égypte veillerait à l’acheminement de l’aide à Gaza via le passage de Rafah, ouvert 24 heures sur 24.